Rétrospective des Chants pour Tous Normands
Première découverte du Chant pour Tous (en tant que participant) à Lyon avec Sam en février 2016, puis animation du premier Chant pour Tous en Normandie en mars 2016, et 2 ans après… une cinquantaine de Chants pour Tous organisés en Normandie (+une dizaine en agglo lyonnaise) ! sans compter tous ceux qui ont eu lieu spontanément en soirée ou autres moments conviviaux.
De très belles expériences de partage, de convivialité, d’échanges humains, de joie… et même dans des moments de challenge, qui ont été très rares (personnalités de certains participants-es étranges ou trop fortes, difficultés avec les attentes de chacun lorsqu’il y a des écarts de « niveau » important, etc…) j’ai toujours su conserver un calme et une confiance qui m’ont amené à réagir avec spontanéité, rebondir vers autre chose ou au contraire jouer avec la difficulté présente. L’expérience de l’animation des CPT m’a appris à vivre les évènements avec de plus en plus de légèreté, à surfer sur la vague de ce qu’il se passe et surtout de l’aborder avec joie et enthousiasme ! Et je le sens aussi dans ma vie quotidienne.
Franchement, si je n’avais pas à travailler par ailleurs pour gagner de l’argent, je passerai beaucoup plus de temps à faire des chants pour tous et autres activités qui rassemblent des personnes de tous horizons pour pratiquer un art dans lequel elles y trouvent un enthousiasme partagé et fructifiant ! Les CPT, tout comme les Jams de Danse Contact Improvisation (qui pour moi sont comme des « Danse/Musique pour Tous »), répondent très bien à mon besoin de fédérer les êtres humains (fédérer = rassembler, regrouper des personnes autour d’un projet, d’un but, commun), d’être acteur – à mon échelle – de la réunification de la famille humaine au delà de nos différences.
Et voici quelques infos plus précises sur comment ça s’est passé par ici en Normandie, afin d’aider ou d’inspirer les autres animateurs CPT et les animateurs en devenir, ou constater nos différences de fonctionnement, etc… :
L’utilisation d’une association (association Sensasoriel, dans laquelle j’anime d’autres activités) m’a permis principalement d’avoir accès aux maisons de quartiers de Rouen, à des prix de location très faibles. Elle m’a aussi permis de communiquer plus largement sur les CPT. Ayant d’autres activités au sein de l’asso, nous n’avons pas eu d’inquiétude concernant le paiement des salles et de l’assurance, chose qui serait différente s’il y avait besoin de créer une association juste pour les CPT, auquel cas il faudrait réfléchir au moyen de financement des locations et de l’assurance. Les dons que j’ai reçu en fin de CPT ont souvent pu couvrir les frais de location, mais ça dépend des fois.
Question communication, j’ai utilisé OVS (on va sortir) un certain temps, mais je ne pense plus trop utiliser ce moyen. Sinon tout a fonctionné surtout via la newsletter de l’association et un peu facebook. Le bouche à oreille a bien fonctionné aussi. Le fait d’organiser des CPT dans d’autres lieux qui ont leur propre réseau, leur propre newsletter, permet aussi d’élargir la com.
Pour tous les autres lieux, je n’ai pas eu besoin de passer par mon asso, car soit nous étions dans un cadre privé, soit la structure possédait déjà une association : MJC, collectif d’artistes, bar associatif, auberge de jeunesse, école démocratique, etc… et j’ai eu la chance d’être accueilli plusieurs fois chez des amies qui avaient un salon suffisamment spacieux pour les CPT. J’ai organisé plusieurs fois en extérieur aussi, mais ça donne quelque chose d’assez différent : plus de difficulté pour s’entendre et pour lâcher prise (s’il y a d’autres personnes non participantes dans les environs), mais très sympa quand on peut profiter d’une bonne météo.
Mon vécu par rapport au nombre de participants : nous avons toujours tourné entre 4 et 25 personnes environ (sauf à Dieppe où nous sommes montés à 35 je crois). J’ai eu au début l’envie que les CPT prennent de l’ampleur, qu’il y ait autant de monde qu’à Lyon lors des grands chant pour tous, mais depuis j’ai changé mon point de vue à ce propos. Les meilleurs chants pour tous que j’ai vécu, jusqu’à présent, sont ceux dans lesquels nous n’étions que 4, 5 ou 6 personnes, et ce même avec parfois l’ensemble des participants n’ayant jamais fait de CPT auparavant. Il y a une qualité de présence dans les petits groupes que je trouve très intéressante, ça donne un espace-temps intimiste où chacun peut plus facilement lâcher ses limites habituelles, où l’échange devient de plus en plus authentique, et tellement plus vivant ! En tout cas c’est comme ça que je le vis et j’y trouve beaucoup de plaisir et de joie ! Après effectivement pour la construction des circle songs c’est différent et parfois moins aisé que lors des CPT avec beaucoup de monde…
Voili voilou. Merci à toutes les personnes qui sont venues chanter !
Je suis heureux que les CPT puissent continuer dans l’agglo Rouennaise grâce à Clotilde qui a déjà commencé à reprendre le flambeau (et probablement d’autres personnes par la suite !).
De mon côté, je pars pour l’Isère, et attendez-vous à ce qu’il y ait des Chants pour Tous dans le pays Voironnais et dans l’agglo Grenobloise dès le mois de septembre ! J’ai pour intention de créer un flyer plus ou moins universel pour communiquer sur les CPT là-bas. Quelqu’un parmi les animateurs a-t-il/elle déjà songé à cette question, ou déjà créé un flyer ou une ébauche de flyer ? Tenez moi au courant si c’est le cas !
Au plaisir de chanter avec vous !
Nicolas Mahnich
Waouw, merci Nicolas d’avoir partagé aussi bien ton ressenti que tes démarches. Ca fait toujours du bien de se retrouver dans le vécu des autres (haha moi aussi si je pouvais ne vivre que de ce type de pratique!) et c’est très utile de savoir comment les autres animateurs s’y prennent pour diffuser les événements. Avec plaisir de partager l’info sur tes prochains CPT isérois, c’est pas si loin de chez moi!
Merci Nicolas, c’est inspirant pour moi de lire tout ça !!
Pour les flyers il y a toujours mon fameux projet d’affiches (qui pourraient être adaptées en flyers) mais actuellement c’est au point mort… je vais relancer.
Hâte de suivre tes aventures iséroises !